Melocine
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MessageSujet: [Interview]   [Interview] Icon_minitimeLun 21 Mai - 13:04

Sophie Marceau coeur pour La disparue de Deauville



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MessageSujet: Re: [Interview]   [Interview] Icon_minitimeSam 2 Juin - 0:22

A. Hopkins, R. Gosling & Rose Byrne pour La Faille

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MessageSujet: Re: [Interview]   [Interview] Icon_minitimeSam 2 Juin - 0:33

merci

Le film de S. Marceau me dit bien ... coeur
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MessageSujet: Re: [Interview]   [Interview] Icon_minitimeDim 9 Déc - 17:40

Interview du fondateur du magazine Studio : Jean-Pierre Lavoignat ici
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MessageSujet: Re: [Interview]   [Interview] Icon_minitimeMar 11 Déc - 12:55

vendredi 30 novembre 2007
A l'occasion de la sortie de "My Blueberry Nights", AlloCiné est allé à la rencontre de Wong Kar-Wai et de son héroïne Norah Jones. Entretiens croisés.

[Interview] 18866273

AlloCiné : Norah, quel genre de réalisateur Wong Kar-Wai est-il ?
Norah Jones : Je ne peux évidemment pas le comparer à d'autres, car My Blueberry Nights est mon premier film, mais il était très doux, très attentionné, et très doué pour expliquer ce qu'il voulait de moi. Il savait comment l'obtenir. Si toute l'équipe n'avait pas été aussi gentille avec moi, je ne sais pas comment j'aurais réagi.

Avez-vous vu ses films ?
Norah Jones : Oui, mais au moment où j'ai appris qu'il voulait travailler avec moi, je ne savais rien de lui et je n'avais jamais vu aucun de ses films. Quand j'ai appris qu'il voulait me rencontrer, on m'a envoyé ses films. Je les ai regardés et j'ai trouvé qu'ils étaient incroyables. C'est la raison pour laquelle j'ai accepté de le rencontrer. Je lui faisait totalement confiance pour My Blueberry Nights. Moi, je n'avais pas vraiment confiance en moi pour jouer la comédie. Mais lui me faisait confiance malgré tout...

Wong, Il y a de nombreuses similitudes entre "Chungking Express" et "My Blueberry Nights". Cette connection vous semble-t-elle naturelle ?
Wong Kar-Wai : En réalité, je ne crois pas que Chungking Express et My Blueberry Nights se ressemblent vraiment. Il y a quand même une similitude puisque les deux films se passent dans une cafétéria, mais le reste est très différent. Le film me rappelle plutôt In the Mood for Love, car l'idée originale provient d'un chapitre d'In the Mood for Love qui a été coupé au montage.

On peut d'ailleurs entendre la musique "Yumeji's Theme" dans les deux films...
Wong Kar-Wai : Oui, cette musique a été composée il y a quelques années, pour ce chapitre. C'est pourquoi je l'ai utilisée dans le film. Parce que ce chapitre n'a jamais été montré. Il n'a été projeté qu'une seule fois, à Cannes, en 2001.

Faye Wong, une chanteuse très populaire en Chine, a commencé sa carrière d'actrice avec vous dans "Chungking Express"... Y-a-t-il quelque chose de particulier qui vous intéresse chez les chanteuses ?
Wong Kar-Wai : Non, je ne pense pas pouvoir considérer que je suis particulièrement intéressé par les chanteuses. C'est simplement que Faye et Norah sont naturelles, ce sont des personnes très intéressantes, qui ont une personnalité intéressante, et un visage intéressant également.

Norah, maintenant que vous avez tourné dans "My Blueberry Nights", souhaitez-vous, à l'exemple de Faye Wong, poursuivre votre carrière d'actrice ?
Norah Jones : Je ne sais pas. Si quelque chose de bien arrive, comme ce film, j'adorerais essayer encore et m'améliorer. Mais ça n'est pas une obligation... On verra.

Wong, les villes avaient un rôle important dans vos précédents films. Ici, au contraire, on a le sentiment que vous souhaitez échapper à tout attachement géographique. Est-ce un choix volontaire ?
Wong Kar-Wai : Non, c'est parce que le film parle des distances. La distance, pour Norah, c'est le temps qu'elle aura pour se préparer. La distance entre elle et son ex, c'est la rue. Et la distance entre elle et Jude, c'est le comptoir, car ils sont toujours séparés par ce comptoir. Le premier baiser, c'est la première tentative de Jude d'atteindre l'autre côté, de passer cette frontière, de l'atteindre. Et la seconde fois, à la fin du film, c'est comme si c'était elle qui faisait un effort, pour le rejoindre. C'est pourquoi nous avons choisi de filmer le baiser en vue du dessus, afin que l'on puisse voir clairement la distance qui les sépare.

Pouvez-vous nous parler de vos projets ? Il y a tout d'abord le projet sur le maître de Bruce Lee, avec Tony Leung. Mais également le projet avec Nicole Kidman...
Wong Kar-Wai : Le film sur Bruce Lee s'appellera The Grand Master. Avec The Lady from Shanghai, ce sont deux projets sur lesquels nous travaillons actuellement. Ces deux films sont compliqués, car l'un se passe dans les années 30, et l'autre dans les années 50. Cela nous demande donc du temps. Mais c'est ce sur quoi je travaille en ce moment.

Lequel de ces deux projets sera votre prochain film ?
Wong Kar-Wai : Je ne sais pas encore. Cela dépend vraiment des disponibilités des acteurs.

Norah, il a été question a un moment donné d'un film avec Wong Kar-Wai sur l'ouragan Katrina ?
Norah Jones : Je crois que Wong pensait tourner des scènes de My Blueberry Nights là-bas et que ça ferait partie de l'histoire, mais quand il est allé sur les lieux, il a compris que ce serait trop tôt, et inapproprié. Il a changé d'avis. Ça aurait été le même film, la même histoire, seulement il avait changé d'avis depuis longtemps.

Wong Kar-Wai : En fait, quand nous préparions ce film, nous avons traversé les Etats-Unis et visité de nombreux endroits. Nous sommes arrivé à la Nouvelle-Orléans, juste après le passage de Katrina. Il y avait de nombreuses raisons de filmer dans cette ville... Tout d'abord, pour des raisons historiques. Ensuite, ils essayaient vraiment d'aider cette ville, et il y avait donc beaucoup d'aides financières pour filmer là-bas. J'ai été très impressionné par les gens : ils sont très proches et, malgré les dommages importants, ils ont gardé un certain sens de l'humour face à ces événements. Au final, nous avons choisi de ne pas tourner là-bas. Tout d'abord, en terme de logistique, les choses auraient été trop compliquées. Ensuite, je ne voulais pas tirer profit de ce désastre. Nous avons donc choisi de tourner à Memphis plutôt qu'à la Nouvelle-Orléans.

Propos recueillis par Benoît Thevenin à Paris, le 13 novembre 2007
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MessageSujet: Re: [Interview]   [Interview] Icon_minitimeSam 15 Déc - 16:52

Will Smith est une légende
Interviews - Mardi 11 Décembre
Will Smith joue les survivants dans l'adaptation-événement du roman de Richard Matheson, "Je suis une légende". Confession du dernier homme sur Terre...

Un film universel
Je suis attaché au projet et à ce personnage depuis très longtemps. A mes yeux, le cinéma rejoint l'idée d'inconscient collectif énoncé par Joseph Campbell. Il y a des choses dont nous rêvons tous, des choses auxquelles nous pensons tous, en rapport avec la vie, la mort ou le sexe. Ce sont des thèmes qui vont au-delà du langage... Et pour moi, Je suis une légende tient de ça. Vous savez, tous ces moments où, bloqué sur l'autoroute, vous avez rêvé que tout le monde soit mort ! (Rires) Ces moments où vous avez rêvé de vous retrouver tout seul, où vous pensez ne pas avoir besoin des autres. Et d'un coup, le film vous coupe des autres et vous plonge au coeur des ténèbres et de l'inconnu. Et vous devez faire face : c'est quelque chose de très primaire finalement, qui est en chacun de nous. J'adore cette idée. Et je crois que chacun peut s'y rattacher.

Un projet délicat
La difficulté première réside dans l'équilibre délicat à trouver entre le côté pop-corn d'un blockbuster estival et le côté émotionnel et émouvant d'un film sortant en fin d'année et en lice pour les Oscars. J'espère que nous avons prouvé que l'on peut faire une grosse machine hollywoodienne tout en gardant au coeur de ce "monstre commercial" un produit à dimension humaine, humble, l'histoire d'un type et son chien face au vide de la vie...

New York
Tourner à New York, surtout un projet de cette envergure, c'est toujours difficile. Je crois n'avoir jamais autant reçu d'insultes de toute ma carrière ! (Rires) Je suis habitué à ce que les gens m'apprécient quand je débarque dans la rue pour un tournage. Mais là, avec tous ces bras d'honneur, je commençais à croire que "Fuck You" était mon deuxième prénom ! (Rires) Pour en revenir au tournage, nous avons dû boucler cinq blocs sur la 5e Avenue un lundi matin. Et c'était vraiment compliqué à gérer. Mais en même temps, vous n'avez jamais vu au cinéma un plan de New York désert... Et c'est vraiment impressionnant de marcher seul en plein milieu de la 5e Avenue ! C'est quelque chose qu'on ne peut jamais faire normalement. Même à deux heures du matin un dimanche... Et ces plans apportent quelque chose de vraiment troublant au film. Tous ces buildings très connus, ces quartiers, le bâtiment des Nations Unies, Broadway... Ca provoque une sensation vraiment étrange quand vous regardez ces différents plans... Au niveau de la logistique, c'était un cauchemar, mais nous avons réussi à créer une ambiance qui aurait été impossible à obtenir avec des fonds verts. Ou en tournant ces plans dans une autre ville...

Le dernier homme sur Terre
Ce film m'a permis de faire une incroyable exploration de moi-même. Car vous vous retrouvez dans une situation où vous n'avez personne en face de vous pour vous aider à créer une dynamique. Vous devez créer le stimulus et sa propre réponse à vous tout seul. Et à ce moment là, il faut se recentrer sur soi-même, se mettre dans un certain état d'esprit et se laisser imaginer des choses qui ne nous seraient pas venues à l'esprit. Pour préparer le rôle, j'ai rencontré des prisonniers de guerre et des gens qui ont été soumis à des périodes d'isolement. Ca m'a permis de travailler sur l'état d'esprit à avoir dans ce genre de situations. Ils m'ont dit par exemple que la première chose à avoir en tête, c'est un planning : on ne peut pas survivre en solitaire si on ne planifie pas tout. Nous avons notamment rencontré Geronimo ji-Jaga, anciennement Geronimo Pratt des Black Panthers, qui a vécu en isolement durant plus de trois mois. Il expliquait qu'il allait jusqu'à planifier des choses comme le nettoyage de ses ongles : selon son planning, il devait consacrer deux heures à cette activité. Il m'a dit qu'il avait dressé durant six semaiens des cafards à lui apporter de la nourriture ! Jusqu'où l'esprit peut aller pour se protéger... Soit il a vraiment dressé ces cafards, soit il avait besoin de ça, de cette "activité" pour ne pas perdre la raison. Dans les deux cas, c'est une mine d'or pour le cinéma ce genre d'anecdote. Et pour moi, c'était à cet état d'esprit qu'il fallait parvenir, un état où, quelle que soit la vérité, le personnage a besoin de ça pour survivre. La seule chose qui compte est ce qu'il voir lui, et ce qu'il croit être vrai. Donc ce film, c'était ça : une incroyable exploration de ce qui arrive à l'esprit humain quand il essaye de se défendre. Je pense avoir beaucoup appris en tant qu'acteur en travaillant là-dessus, sans dialogues.

Perdre 10 kilos
10 kilos, c'est énorme pour moi ! En fait, nous avons découvert que dans ces conditions extrêmes, l'Homme ne se nourrit que pour suvivre, la nourriture n'est plus une envie, un luxe mais une nécessité. On finit donc par moins manger et perdre du poids. On oublie même de manger parfois. De perdre du poids c'est dur mais l'enfer pour moi c'est d'en gagner ! Jouer par exemple dans Ali fut donc bien fois difficile en raison de ce défi. Et puis perdre du poids, c'est facile si vous faites 20 kilomètres de course tous les jours, et six fois par semaine ! Dans tous les cas, j'essaye de rester en parfaite condition physique... surtout pour ma femme et pour faire garder le sourire à notre couple ! (Rires)

Tourner avec sa fille
En fait, vous ne travaillez pas avec Willow, mais vous travaillez pour Willow ! (Rires) C'est intéressant car Jada (la femme de Will Smith, NDLR) et moi discutons souvent de l'inné et de l'acquis. Si deux acteurs vont à Mexico, boivent de la tequila couchent ensemble et font un enfant : est-ce que le bébé sera acteur ? Ou est-ce parce qu'il sera élevé dans tel milieu et telle maison qu'il s'inspirera de cette expérience ? Quand je regarde Willow, je me dis que ce n'est ni l'un ni l'autre. Il doit y avoir autre chose. Willow adore la comédie. Quand nous avons tourné la scène du pont, nous étions près d'un immeuble sur lequel on pouvait suivre l'évolution de la température ambiante. En plein jour, il faisait 29 degrés. Puis la nuit venue, c'est tombé en dessous de zéro. Willow était frigorifiée, fatiguée aussi, mais elle s'est tournée vers moi et elle m'a dit : "Papa, peu importe combien de temps ça prendra, mais je veux finir la scène". J'étais impressionné. Et lui ai répondu que de toute façon, si ça descendait encore plus bas, moi, je partirais ! Elle aime vraiment ça, elle a une énergie incroyable, et elle arrive à trouver l'émotion juste à l'écran. Ca vient beaucoup de son frère, Jaden. Après la sortie de A la recherche du bonheur, elle a dû se dire : "Je veux la même chose". (Rires) La nuit où nous lui avons annoncé qu'elle avait obtenu le rôle -car nous faisons passer les auditions à nos enfants comme pour n'importe qui d'autre- elle était assise en face de Jaden. A la maison, on annonce toujours les bonnes nouvelles en famille. Et là, quand nous avons dit "Bravo à Willow, elle a eu le rôle", elle s'est tournée vers son frère en silence, sans laisser filtrer une seule émotion. Simplement comme si elle disait "OK mon gars, c'est mon tour maintenant".

Le dernier ami de l'homme
Quand j'avais 9 ans, j'ai eu un golden retriever qui s'appelait Trixie. Et elle est morte, écrasée par une voiture. Donc depuis, j'ai dit à Jada et aux enfants qu'ils pouvaient avoir tous les chiens qu'ils voulaient, mais que moi, plus jamais je ne m'attacherai à un animal. Et puis Abby a débarqué sur le plateau... Un chien vraiment intelligent. Elle joue avec vous, comme une folle, et puis dès qu'elle entend "Action", elle se précipite sur sa marque, prête à tourner ! Et elle semblait même savoir quand je connaissais mal mes répliques... Elle s'arrêtait de jouer quand je me trompais, vous pouvez le croire ? C'est la première fois que je m'impliquais autant avec un animal depuis Trixie, et j'ai demandé au dresseur de l'adopter. Mais lui me répondait que c'était son gagne-pain, et qu'il ne pouvait pas. Je lui ai proposé tout ce qu'il voulait, une maison dans les collines même ! (Rires) Abby est une chienne géniale, intelligente, douce... Et j'ai ressenti une nouvelle fois la peine qu'on a d'être séparé d'un animal qu'on aime. Le dresseur m'a promis de me l'amener tous les week-ends, mais ça fait mal. Elle est super cette chienne...

Et s'il fallait vraiment sauver le monde ?
Ce qui est intéressant avec un personnage comme celui-ci, c'est que vous vous demandez rapidement comment vous, vous réagiriez dans la même situation. Sur Ali par exemple, ce fut le cas quand nous avons tourné la scène où il refuse de s'avancer tant qu'on ne l'appelle pas Muhammad Ali : il savait qu'il allait finir en prison, mais il n'avançait pas. Et je sais que je me suis longtemps demandé ce que moi j'aurais fait à sa place... Et je ne sais toujours pas si j'aurais eu assez de courage pour faire ce qu'il a fait. Et quand je pense à Robert Neville, le héros de Je suis une légende, je me pose aussi des questions. Pourquoi continuer à vivre ? Quel espoir peut-il avoir ? Comment se réveiller chaque matin en essayant de reconstruire ce qui n'est plus et ne sera plus jamais ? Et j'aime à croire que je ferai comme lui... Même si j'essaierai plus probablement de trouver un pont d'où me jeter pour rejoindre ma femme. (Rires) C'est difficile de répondre à ce genre de questions : honnêtement je ne sais pas de quelle façon je réagirais. On aime bien se poser la question, et en même temps on redoute d'être vraiment confronté à la situation.

Et si vous étiez vraiment le dernier ?
Je garderais un flingue pour me faire sauter le caisson ! (Rires) C'est certain que parfois on se dit naivement que ce serait super d'être le seul Homme sur Terre, que tout le monde disparaisse. Mais même si les gens vous gonflent dans les embouteillages, ou dans d'autres situations, je vous garanti que le vrai enfer c'est un monde vide de toute âme. Je me souviens que pour une scène, on avait "nettoyé" la Cinquième Avenue de New York sur un demi kilomètre, sans une ombre vivante en vue. Au bout d'un moment, de tourner dans un tel cadre, j'ai commencé vraiment à flipper et j'ai bien été content quand le réalisateur a hurlé "Coupez !" et que tout le monde est revenu à la vie ! Je crois vraiment que dans la vie, on a besoin du regard et de l'amour des autres : sans ça, on ne peut pas fonctionner normalement.

Fan de SF
C'est vrai que je suis un fan total de science-fiction. De science tout court puisqu'au début je voulais faire des études scientifiques. J'ai par exemple toujours rêvé de construire la classe du XXIe siècle avec des écrans digitaux sur chaque bureau et tout automatisé pour les élèves. J'ai toujours voulu rapprocher technologie et éducation. Mais au final, j'ai préféré faire l'acteur, tout en jouant dans des films hautement scientifiques ! D'ailleurs je m'étais rendu compte en arrivant à Hollywood que les films qui marchent le mieux sont des films de SF comme Star Wars, E.T. l'extraterrestre, Star Trek, Rencontres du 3ème type... Et donc forcément cela m'a mis la puce à l'oreille et me voici au coeur d'un Independence Day ou d'un Je suis une légende. Pour ce qui est des bouquins de SF, je les aime tous et évidemment j'avais adoré le roman à l'origine de notre film.

Propos recuellis par Emmanuel Itier à Los Angeles
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MessageSujet: Re: [Interview]   [Interview] Icon_minitimeSam 15 Déc - 17:00

Vidéo

A l'affiche de "I'm not there" de Todd Haynes, Charlotte Gainsbourg revient sur son parcours en commentant sa biographie "made in AlloCiné". Charlotte, de l'autre côté du miroir : interview vidéo.

la vidéo

Propos recueillis par Julien Dokhan - Montage : Yohan Aziza
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MessageSujet: Re: [Interview]   [Interview] Icon_minitimeSam 15 Déc - 17:22

Luc Jacquet parle à l'oreille des renards...

Après nous avoir entraîné dans le froid polaire mais pourtant chaleureux de La Marche De L'Empereur, Luc Jacquet pose sa caméra sur le plus rusé des animaux dans Le Renard Et L'Enfant. Une fable animalière dans laquelle le cinéaste ressert le lien entre l’homme et la nature de façon sincère et magistrale. Rencontre avec l’homme qui parlait à l’oreille des manchots et des renards dans les locaux de Walt Disney Motion Pictures France…

Racontez-nous d’où vous est venu l’idée du Renard et l’Enfant…
Par une profonde envie d’aller chercher cet acteur qu’est le renard, et de le mettre en haut de l’affiche. J’ai écrit ce film avant La Marche De L'Empereur, à une époque où j’ai eu le temps d’effectuer des recherches, et je me suis toujours demandé pourquoi le renard, qu’on a tellement utilisé dans la littérature, n’avait pas été encore le sujet d’une œuvre cinématographique. Et puis, c’est un animal qui m’a beaucoup interpellé dans ma jeunesse. Etant gamin, j’ai le souvenir d’une rencontre avec un renard, dans des circonstances un peu similaires à la première scène du film. Je me souviendrais toujours du regard qu’il a porté sur moi, je ressens encore physiquement l’intensité, et surtout cette frustration que j’ai eu quand l’animal s’est enfui alors que je l’approchais. J’ai donc projeté ce souvenir dans l’écriture du Renard et l’Enfant.

Dans La Marche De L'Empereur, vous aviez déjà tenté avec succès de scénariser la nature que vous filmiez en personnifiant les manchots. Vous êtes allé plus loin aujourd'hui...
C’est vrai que ce sont deux démarches complètement différentes. Dans La Marche..., on est dans la captation d’un spectacle naturel, où j’ai écrit une histoire à posteriori et où j’ai cherché un point de vue pour la raconter. Dans Le Renard Et L'Enfant, on est vraiment dans un travail de fiction, de mise en scène. Il y a un scénario qui est écrit, et qui part, comme je vous le disais, d’une anecdote vécue. On est donc parti de l’idée pour arriver à l’image. C’est une pure fiction, au moins dans son écriture. Après c’est vrai que j’ai pris énormément de plaisir à mélanger le pragmatisme du documentaire avec la rigueur de la fiction pour pouvoir raconter mon histoire.

On dit des enfants et des animaux qu’ils sont les éléments les plus difficiles à faire tourner au cinéma. Vous avez été servi avec ce projet !
(rires) Je pense que mon expérience de documentariste et de travail avec les animaux m’a énormément aidé. Ca m’a permis de me concentrer d’avantage sur le côté mise en scène, et sur le travail avec la jeune actrice aussi. Par exemple, il a fallu que l’on trouve un mode de communication tous les deux, pour lui faire comprendre ce que je voulais qu’elle transmette à l’écran. Du coup, durant les 122 jours de tournage, j’ai eu l’opportunité d’évoluer, et aussi de voir évoluer Bertille Noël-bruneau, qui est devenue sous mes yeux une actrice incroyable.

Sur quels critères avez-vous choisi Bertille justement ?
Et bien en la voyant, quelque chose m’a interpellé profondément. Il y a un mystère dans son jeu, une retenue et une justesse. Et puis, quelque part, ce personnage c’est un peu moi, et j’arrivais totalement à me projeter dans cette pudeur là. Souvent les enfants ont tendance à surjouer, alors que Bertille était tout le temps dans une justesse et une précision qui était assez incroyable.

Comment s’est passé les relations entre Bertille et les animaux ?
J’ai eu la chance de travailler avec quelqu’un de formidable qui s’appelle Marie-Noëlle Baroni, qui a été repéré sur casting par Pascal Treguy, le chef dresseur sur le film. Cette femme avait l’habitude de mettre en contact des enfants et des animaux sauvages pour le cinéma depuis très longtemps. Marie-Noëlle a su aider Bertille, grâce à son passé de pédagogie avec les enfants, à trouver le chemin du renard, à comprendre les comportements de l’animal. Et de là est parti une réelle connivence entre la petite fille et le renard, une vraie complicité. Encore aujourd’hui, Bertille retourne voir Titus, son renard attitré, assez régulièrement. Leur relation est pour moi, de l’ordre de la magie, d’un cadeau de la vie.

Avez-vous été surpris vis-à-vis des renards durant le tournage ?
Et bien, je n’imaginais pas qu’ils étaient à ce point prévisibles et versatiles à la fois ! Ca nous a obligé à rester constamment pragmatiques et surtout, à être tous les jours, plus malins qu’eux. C’était un défi permanent, quasiment un jeu, que d’arriver à faire jouer le renard, d’une façon ou d’une autre.

En tant que spectateurs, on a l’impression de redécouvrir la faune qui nous paraît exotique, et qui pourtant, peuplait ou peuple encore les forêts de notre pays…
Ce que je raconte dans Le Renard Et L'Enfant, c’est à la fois une nature utopique et une nature telle qu’elle existait dans les montagnes d’Europe au 20ème siècle. C’est surtout une nature que l’on ne voit jamais puisque l’homme est soumis à une curieuse malédiction. Quand ce dernier pénètre dans un paysage, la nature se fige totalement de ses animaux. Moi je voulais justement que la caméra nous permette de voir ce qu’on ne voit jamais.

Il y a cette scène marquante où le renard est pris d’une crise de claustrophobie alors que Bertille l’a emmené dans sa chambre pour l’apprivoiser. Est-ce qu’il y a un message à voir sur le désir de possession que l’on a sur les animaux ?
Je dirais que c’est plus une réflexion qu’un message, mais effectivement je crois que le renard met en échec ce désir de possession affectif qu’on a tous en tant qu’être humain. Il nous renvoie à nos propres contradictions, c’est à dire qu’il est à la fois extrêmement affectueux et indépendant. Si on veut le garder, on est obligé de l’enfermer et si on l’enferme, on le dénature. Le renard nous oblige à garder notre place par rapport à la nature.

Comment s’est porté le choix d’Isabelle Carré à la narration ?
Isabelle a un talent d’actrice absolument incroyable et est capable de transmettre beaucoup de choses à travers les silences ou dans la retenue. Elle s’est totalement investie dans le projet et ça a été un immense plaisir de travailler avec elle. Pour vous répondre, on a fait un casting, mais Isabelle était vraiment mon premier choix.

La musique tient une place importante dans vos films, on se souvient de la carrière d’Emilie Simon qui a décollé après le succès de La Marche De L'Empereur. Comment avez-vous choisi celle du Renard et l’Enfant ?
Il y a trois compositeurs qui ont travaillé sur le film, Evguéni Galpérine, Alice Lewis et David Reyes. Je cherchais un univers, j’avais envie de trouver un décalage qui n’était pas trop marqué avec la nature que je racontais. Chacun a apporté une part de cet univers là, en proposant leur approche personnelle de l’histoire dont les thèmes comprenaient l’enfance, l’enchantement des choses simples et l’émerveillement. J’ai donc pioché dans ce qu’il me proposait et j’y ai trouvé ce dont j’avais besoin pour raconter cette histoire sans mettre de mots dessus.

Le Renard et l’Enfant, cela sonne un peu comme une fable de La Fontaine. Est-ce qu’il y a une morale à tirer de votre film ?
Je préfère que les spectateurs se fasse leur propre morale. Je suis plus dans l’idée de la transmission d’une expérience fondatrice d’un adulte à l’enfant, c’est pourquoi j’ai laissé la fin ouverte.

Que pensez-vous de la reconnaissance du documentaire sur le grand écran, à laquelle vous avez largement contribué ?
Je crois que l’homme en général cherche sa place dans la nature aujourd’hui. On est tous devenu extrêmement urbain, on cherche tous à comprendre le lien qui nous unit encore à la nature et dont on a viscéralement besoin. Le succès des documentaires animaliers est une des manifestations de ce besoin-là.

En tant que réalisateur, vous avez des films favoris ou modèles ? Dans le genre du documentaire ?
J’aime beaucoup Akira Kurosawa, sa manière de traiter l’espace, le temps et la nature est brillante. Je pourrais aussi vous citer Hayao Miyazaki ou encore David Lynch. J’ai des influences vraiment hétéroclites par rapport au cinéma. Pour les documentaires, je suis de la génération qui a rêvé devant la grande époque de Cousteau et j’ai été durablement marqué par cette aventure.

Après les manchots et les renards, vous avez déjà des futurs projets en tête ?
Honnêtement, j’ai surtout l’envie et le besoin de me reposer un peu. Après cinq ans à travailler continuellement, j’ai besoin d’un peu de vacances. J’ai envie de retourner à ce que j’aime profondément – la nature - retrouver des sensations personnelles sans avoir obligations de réalisation ou de production. En somme, retrouver du plaisir, avant de refaire partager des choses au cinéma.

Avec Le Monde De Nemo, les enfants ont tous voulu un poisson clown dans leur aquarium, Ratatouille a boosté les ventes de rats domestiques. Pensez-vous que les enfants vont réclamer un renard au pied du sapin à Noël ?
(rires) Je vous rassure, je n’élève pas des renards dans ma cave pour les revendre pendant les fêtes. Plus sérieusement, je pense et j’espère que les enfants qui auront vu le film et qui auront la chance de voir un renard dans leur milieu naturel, prendront conscience que c’est un animal tout sauf domestique et qu’ils auront compris la fin du film, qui parle de lui-même...

Propos recueillis par Jonathan Rabeute (Paris, Novembre 2007)
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MessageSujet: Re: [Interview]   [Interview] Icon_minitimeMar 22 Jan - 14:36

Interview Tim Burton et Johnny Depp ici
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MessageSujet: Re: [Interview]   [Interview] Icon_minitimeMar 22 Jan - 14:52

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MessageSujet: Re: [Interview]   [Interview] Icon_minitimeSam 23 Fév - 13:09

Pendant les Césars, le cinéma français pleure

La cérémonie des Césars sera peut-être chahutée vendredi soir. Le collectif national de l'action culturelle cinématographique et audiovisuel appelle à une mobilisation des professionnels pour lutter contre les menaces qui pèsent sur la culture. Quant à la SRF (société des réalisateurs français), elle publie un texte pamphlet intitulé «Avis de tempête: état des lieux et propositions des réalisateurs pour revitaliser un système à bout de souffle». Explications avec Agnès Jaoui, actrice, réalisatrice et productrice, membre de la SRF.

Allez-vous monter sur la scène des Césars ce vendredi soir pour protester?
Non, je vais juste distribuer le texte à l’entrée de la cérémonie pour informer ceux qui méconnaissent la situation du cinéma français. Le but n’est pas de gâcher la fête mais de permettre qu’elle puisse continuer les années prochaines.

Quelle est la situation du cinéma français? A-t-elle évoluée depuis quelques années?
Les chiffres sont florissants, mais c’est l’arbre qui cache la forêt. Car tout l’argent va aux plus gros distributeurs et aux plus grosses productions, au budget de plus de 10 millions d’euros, laissant sur le carreau les autres films, qui bossent parfois avec des bénévoles et n’ont pas toujours de diffuseur. Ou alors, ces petits films restent deux jours à l’affiche, et comme ils n’ont pas de quoi se payer de pub, le temps que le bouche-à-oreille prenne, ils ne sont déjà plus projetés.
Paradoxalement, le succès des gros films du cinéma français fait beaucoup de tort aux autres et poussent les distributeurs à ne miser que sur d’énormes projets.

A quoi cette situation est-elle due?
A la défection du gouvernement en matière culturelle, qui coupe les subventions pour l’action culturelle, c’est-à-dire les projets menés dans les écoles, et qui n’a toujours pas réglé la question des intermittents du spectacle. En outre, la concentration des multiplexes s’accentue alors que les salles indépendantes crèvent la bouche ouverte… La logique capitaliste va faire mourir le cinéma. Après, on s’étonne qu’il y ait des violences en banlieue, là où des petites salles ont fermé. Mais que voulez-vous que les gens fassent à part hurler quand ils n’ont plus la possibilité d’aller voir ne serait-ce qu’un film?


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MessageSujet: Re: [Interview]   [Interview] Icon_minitimeMer 27 Fév - 21:47

Interview avec Juliette Binoche, Romain Duris et Cédric Klapisch ! ici
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MessageSujet: Re: [Interview]   [Interview] Icon_minitimeMer 5 Mar - 14:58

Interview de Michel Gondry par 20 minutes :

«Soyez sympas, rembobinez» met en scène Jack Black et Mos Def, qui tentent de sauver leur vidéo-club en retournant les films qu’ils ont effacés par mégarde. Fantaisie et générosité sont au menu d’une comédie qui donne l’irrésistible envie de créer. Interview du réalisateur Michel Gondry.


Soyez sympas, rembobinez évoque des films «suédés» (prétendument venus de Suède). De quoi s’agit-il?
De productions préexistantes, de préférence des gros films hollywoodiens, que mes personnages refont à leur sauce avec des moyens de misère. Attention, je n’invite personne à plagier! Ce tremplin va permettre aux héros de libérer leur créativité et de réaliser leurs propres œuvres.

C’est une façon de critiquer le système hollywoodien?
Je n’ai pas la prétention d’un donneur de leçon. Mais je pense que le public a envie de se retrouver dans les films et que les superproductions bourrées d’effets spéciaux finissent par lasser. Il faut redonner une dimension humaine au cinéma.

Mais votre film ne parle pas uniquement de cinéma...
J’ai surtout voulu montrer comment les habitants d’un quartier peuvent s’unir pour préserver leur qualité de vie, sans se soucier de leurs différences d’origine ou de couleur de peau. Que rêver de mieux que le projet commun du tournage d’un film, qu’ils vont ensuite déguster ensemble?

Vous vous moquez quand même des films «suédés»...
Pour moi, il s’agit davantage d’un acte créatif, l’hommage de grands enfants fans de cinéma qui invitent leurs voisins dans leur délire. On s’implique toujours plus en créant qu’en demeurant passif. Le seul film sur lequel je me suis lâché est «Miss Daisy et son chauffeur», parce que je le trouve raciste.

Pensez-vous que les nouveaux supports vont favoriser la création?
Certainement! Il est loin le temps où il fallait se plier aux contraintes d’une caméra super-huit! Aujourd’hui, n’importe qui peut réaliser des films et les mettre sur Internet, ce qui offre un formidable espace de liberté en marge des studios.

Comment réagiriez-vous si quelqu’un «suédait» l’un de vos films?
Je serais très flatté! D’ailleurs, comme on n’est jamais mieux servi que par soi-même, j’ai «suédé» la bande-annonce de «Soyez sympas, rembobinez». Vous pouvez la trouver sur le Web en tapant mon nom dans un moteur de recherche.

interview sur allocine ici


Dernière édition par Admin le Jeu 6 Mar - 23:27, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [Interview]   [Interview] Icon_minitimeMer 5 Mar - 17:10

Les femmes de l'ombre interview :